Après la tourbière du Grafenweiher et le rocher du Steinerne Maennel, il me reste encore un peu de temps devant moi, pour pousser ma balade jusqu'au remarquable rocher panoramique du Backofenfels. Sis à quelque 740 mètres d'altitude, ce site fait admirablement face à la bourgade forestière et au célébrissime rocher de Dabo. Le Backofenfels s'accède de préférence depuis le grand col forestier de la Schleif, pointant à 689 mètres d'altitude, au pied des massifs de l'Eichelkopf et du Rosskopf. Ladite Schleif s'atteint en voiture depuis Dabo, via une petite route forestière ascendante, partant depuis la route de La Hoube. Hormis cet accès principal, une autre option d'accès plus longue certes, est possible : elle consiste à partir depuis la vallée de la Mossig et l'annexe de la Schneematt, en passant respectivement, par la tourbière du Grafenweiher, le col forestier de la Wetzlach, ainsi que le rocher isolé du Steinerne Maennel. Enfin, sachez qu'il est également possible d'atteindre à pied la Wetzlach et son col, en partant depuis le petit col forestier du Sandplatz, situé sur la route forestière du Hengst ...
Vue d'approche de la terrasse panoramique du Backofenfels, avec l'Eichelkopf en arrière-plan.
Le Backofenfels est idéalement aménagé, afin de pratiquer un pique-nique nature.
Ladite aire de pique-nique est orientée plein Ouest, droit sur le célèbre rocher de Dabo ...
Ce panneau mentionne le site à 732 mètres, alors qu'en réalité, il pointe à 740 ...
La cupule circulaire du Backofenfels et, au fond, le panorama sur le rocher de Dabo.
Le panorama du Backofenfels est sensationnel, sur la grande forêt domaniale daboisienne !
Le Staufen dénudé, portant le célébrissime rocher de Dabo ( " Dagsbourg " , alt. ~ 650 m).
Le rocher de Dabo, supportant la chapelle de Saint-Léon ...
Clap de fin, au rocher panoramique du Backofenfels, avec le rocher de Dabo dans mon dos !
Après avoir revisité la tourbière forestière du Grafenweiher et contemplé ses remarquables droséras carnivores, je choisis de poursuivre ma balade dans la sauvage vallée de la Mossig. Au niveau du lieu-dit de la Schneematt, je quitte le sentier de fond de vallée du disque bleu, au profit d'un autre s'ouvrant sur ma droite : il s'agit de celui du plus rouge, montant en direction du col forestier de la Wetzlach. Ce col forestier donne accès à plusieurs rochers remarquables de la forêt domaniale de Dabo, exemples : Rosskopf, Backofenfels, Spitzberg et bien sûr, Steinerne Maennel.
Ce petit sentier du plus rouge remonte l'ancienne moraine d'origine glaciaire du Wetzkopf, plongeant à pic dans le sauvage cirque glaciaire du Grafenweiher. Entre le fond de ce cirque et le col forestier de la Wetzlach, on a environ 130 mètres de dénivelé, la tourbière du Grafenweiher pointant à 595 mètres et ledit col, lui, à quelque 733 mètres. Au niveau du col forestier de la Wetzlach, c'est entièrement à droite et vers le Nord, que le sentier du plus rouge va poursuivre son petit bonhomme de chemin. Ledit sentier va se mettre à monter en lacets serrés, au milieu d'une magnifique forêt résineuse.
Le site rocheux du Steinerne Maennel, altitude 770 mètres, occupe un bout de crête plongeant, sis à l'extrémité Sud du massif du Rosskopf, dont l'altitude maximale atteint 811 mètres. L'ensemble rocheux se révèle très pittoresque, surtout lorsqu'il est approché depuis le Nord et les rochers panoramiques des Backofenfelsen. Le socle souteneur, très imposant, est chapeauté par un mignon hommelet de pierre d'une dizaine de mètres de hauteur. De nos jours, le site n'offre plus de panorama, alors qu'à l'époque, celui-ci s'étendait très loin et jusque sur le lointain plateau lorrain de Sarrebourg et de Blâmont !
Le site du Steinerne Maennel, alt. 770 m, est reconnu par la section locale du Club Vosgien.
Le site, vu depuis sa base (face Sud, du côté du col de la Wetzlach).
Le Steinerne Maennel, en vue générale d'approche, via le sentier du plus rouge ...
L'hommelet de pierre, vu depuis le palier intermédiaire Sud (accessible par grimpette).
Le Steinerne Maennel (hommelet de pierre) :
l'un des plus beaux rochers de grès à poudingue, que la forêt domaniale de Dabo puisse proposer à ses randonneurs ... À ne pas rater, donc !
Bon d'accord ... Nous ne sommes qu'en avril, mais déjà, la forêt vosgienne commence à renaître, en sortant de sa très longue hibernation hivernale. Les arbres feuillus commencent déjà à avoir les bourgeons en fleurs, les herbes grandissent à vue d'oeil, les myrtilles sauvages arborent déjà de jolies feuilles et dans certaines tourbières humides et acides, les incroyables droséras carnivores font déjà leur apparition au milieu des sphaignes gorgées d'eau. C'est très précisément ce que j'ai pu observer par mes soins, en me rendant à la très pittoresque tourbière forestière du Grafenweiher, sise en contrebas de Windsbourg et de la Schneematt. Cette petite tourbière méconnue est pourtant située aux abords d'un sentier balisé : celui qui de Wangenbourg-Engenthal, monte en direction de Windsbourg et du Hengst. C'est dans la partie centrale de ladite tourbière du Grafenweiher, que mes yeux ont eu droit à un véritable feu d'artifice ... En effet, je ne me lasse jamais, de contempler et de mitrailler les fameuses droséras, sous tous leurs angles possibles : tout simplement grandiose, fabuleux !
La tourbière forestière du Grafenweiher (Schneematt), en vue générale ...
LES DROSÉRAS DU GRAFENWEIHER EN AVRIL
La tourbière et les droséras du Grafenweiher :
une découverte botanique sensationnelle et inattendue, sise en plein coeur du vaste et sauvage massif du Hengst et du Schneeberg ... À ne pas manquer !
Je vais effectuer une petite revisite, de la tourbière forestière du Grafenweiher ...
Vue d'ensemble d'approche, de la petite tourbière forestière du Grafenweiher.
Un premier trou d'eau béant s'offre à mes pieds : je dois faire preuve d'une grande vigilance !
Partie sèche ou partie humide ? Je ne sais pas trop, là ...
À la limite, entre la partie sèche bombée et la partie humide centrale ...
Le Grafenweiher est blotti au pied du petit massif du Wetzkopf (alt. maxi : 822 m).
Les bouleaux pubescents sont légion, dans la partie périphérique de la tourbière du Grafenweiher.
L'ambiance est très éclatante, sur cette sauvage et méconnue tourbière du Grafenweiher ...
L'un des quatre grands trous d'eau, que comporte la partie humide du Grafenweiher ...
Ces petites crottes témoignent du passage tout récent, d'une bestiole sauvage (sanglier ? ).
Un second tas de petites crottes, celles-ci ayant été délicatement déposées sur des sphaignes ...
La couleur de l'eau de ce trou d'eau, est très impressionnante à l'œil : attention, danger !
Partout où je regarde au milieu des sphaignes vertes, les crottes abondent : très étrange, çà ...
Surprise inattendue, minuscule, au milieu des sphaignes : des droséras rondes !
Une exclusivité : Drosera Rotundifolia, vue au Grafenweiher, un fameux 24 avril 2015 !
La droséra arbore déjà une remarquable couleur écarlate : j'adore et j'en redemande !
J'affectionne tout particulièrement ce type de terrain, à la fois mystérieux, périlleux et passionnant !
La tourbière du Grafenweiher entre Wangenbourg et Windsbourg :
une fantastique découverte botanique, avec des plantes carnivores que j'ai eu le privilège très ému de contempler, déjà à la fin du mois d'avril ... Énorme !
Après avoir fait un petit crochet à la tourbière forestière du Grafenweiher, il me reste encore suffisamment de temps devant moi, pour effectuer une seconde balade en aller-retour. Pour cela, je choisis de remonter le fond de la vallée de la Mossig, de dépasser le lieu-dit de la Schneematt et le hameau de Windsbourg et de rejoindre la route forestière des Russes. Celle-ci donne accès aux cols forestiers du Sandplatz et du Hengst, ainsi que plus loin encore, au carrefour de l'Elsassblick. Sis à quelque 813 mètres, cet endroit ouvre un accès pédestre et cyclable en direction du Grossmann et du Donon. Cependant, les véhicules motorisés seront condamnés de descendre dans le fond de la vallée de la Zorn, en direction d'Abreschviller et de Walscheid, via le très long et sauvage défilé du Hirschthal.
C'est donc depuis l'Elsassblick (alt. 813 m), que je vais faire un aller-retour, en direction de la remarquable et méconnue chaume du Noll. Du haut de ses 991 mètres d'altitude, elle domine à la fois la grande vallée de la Bruche et la clairière du Grossmann et elle fait admirablement face, au massif gallo-romain du Donon. La chaume du Noll s'accède en non balisé, depuis le refuge isolé de l'Altmatt, sis tout près du col forestier du Narion, à quelque 942 mètres d'altitude. L'endroit, entièrement dégarni, constitue de nos jours une remarquable réserve biologique, réserve qui a été créée afin de protéger le rarissime et très craintif coq de bruyère.
Extrêmement peu fréquentée de nos jours encore, la chaume du Noll constitue une alternativre très sauvage et décalée, au tout proche et célébrissime Rocher de Mutzig. L'endroit est beaucoup mieux préservé et offre un silence digne de celui rencontré dans une cathédrale. Également, la chaume du Noll constitue un magnifique observatoire panoramique, à la fois sur le massif du Donon et sur la haute-vallée de la Bruche localisée entre Schirmeck et Sâales. Uniquement par temps clair, la vue s'étendra jusque sur le lointain plateau lorrain.
Vue générale, de fin d'hiver, sur la sauvage " Chaume du Noll " (alt. 991 m).
La lande sommitale (partie Nord), avec au fond à droite, le sommet boisé du Grossmann.
La partie centrale de la vaste chaume, recèle plusieurs petites roches gréseuses en relief.
La ressemblance avec une tourbière humide et acide est frappante, ici ...
Il reste encore de très belles plaques de neige durcie, tout au sommet du Noll ...
La plus remarquable clairière d'altitude, de tout le massif du Donon : la " Chaume du Noll " !
Ce lieu est propice à l'isolement, au recueillement et à la méditation.
Cette chaume se situe sous la barre fatidique des mille mètres d'altitude.
Superbe face-à-face, sur le très célèbre massif du Donon (alt. maxi : 1009 m) !
Preuve indubitable que la chaume du Noll est un lieu " sauvage " : la présence de ces crottes animales !
Ce type d'endroit est très exposé aux risques d'incendie (cause : végétation basse et sèche) ...
Le Petit Donon à gauche (961 m) et le Grand Donon à droite (1009 m) ...
Plus le soir avance et plus le lieu devient enchanteur, envoûtant : j'adore et j'en redemande !
Sur le site tourbeux du Grafenweiher (alt. 563 m), la partie centrale de la tourbière recèle plusieurs trous d'eau à l'air libre, constituant de périlleux pièges d'enlisement. Les abords desdits trous d'eau regorgent de sphaignes vertes et rouges et de plus, pendant la belle saison, les fantastiques plantes insectivores que sont les droséras à feuilles rondes, y foisonnent. Lesdites droséras, espèce floristique rare et protégée au sein du massif vosgien, sont généralement très précoces dans le massif du Schneeberg : en effet, il n'est pas rare au Grafenweiher, de les apercevoir déjà au mois d'avril. Ceci s'explique par des températures plus clémentes que dans les Hautes-Vosges, avec un hiver bien moins long et rigoureux, ainsi que par une altitude beaucoup plus basse. Les droséras du Grafenweiher sont de dimensions modestes et beaucoup d'entre elles se montrent très difficiles à deviner, au milieu d'un très épais tapis végétal humide et acide, formé essentiellement de callunes et de sphaignes. Actuellement encore, la tourbière forestière du Grafenweiher constitue un havre de paix bienvenu, sis à l'écart des grandes autoroutes pédestres de Wangenbourg et du Schneeberg.
Drosera Rotundifolia, vue au Grafenweiher (copyrighted by www.vosges-palatinat.com, avril 2015).
Après m'être rendu dans le remarquable massif volcanique du Nideck, je décide de retourner voir un endroit me tenant particulièrement à coeur, au sein du grand massif du Schneeberg. C'est avec beaucoup de plaisir, que je vais revoir la sauvage tourbière forestière du Grafenweiher, sise au fond d'un ancien cirque d'origine glaciaire, à quelque 560 mètres d'altitude sur le flanc Nord du massif du Hengst. Ladite tourbière est déjà située dans le département de la Moselle, à seulement 150 mètres à l'Ouest de la frontière avec le département du Bas-Rhin, formée avec le ruisseau de la Mossig.
La partie périphérique de la tourbière est bombée, avec une présence en abondance, de sphaignes vertes et de bouleaux pubescents. Cette partie du site se révèle relativement sèche, comparée à la partie centrale, ouverte et qui elle, se montre extrêmement humide et acide. L'endroit se referme toujours davantage, cependant, il y a encore plusieurs trous d'eau béants, constituant des pièges d'enlisement redoutables. En bordure de ces trous d'eau et uniquement pendant la belle saison, le randonneur amateur de botanique rare, pourra contempler de merveilleuses petites plantes carnivores, appelées droséras à feuilles rondes. Sur l'ensemble de la partie centrale de la tourbière, des tiges cotonneuses blanches seront présentes en masse : il s'agit de linaigrettes houppées. Le site du Grafenweiher abrite également la fougère aigle, l'andromède, ainsi que la canneberge. Le site, actuellement encore bien préservé et très peu fréquenté du grand public randonneur, s'accède très rapidement, au départ du lieu-dit de la Schneematt, localisé en contrebas de Windsbourg et de la source de la Mossig.
La belle et sauvage tourbière forestière du Grafenweiher, encore bien endormie ...
La tourbière du Grafenweiher, vue au travers de sa périphérie, peuplée de bouleaux pubescents.
La tourbière, dans sa partie frontière, entre la partie bombée périphérique et la partie centrale humide.
L'humidité est très importante, sur la partie centrale de la tourbière (partie la plus " dangereuse " ! ).
La rivière torentielle de la Mossig, sise en contrebas de la tourbière du Grafenweiher.
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Articles de randonnées pédestres dans les Vosges et le Palatinat allemand, compte-rendus de circuits de visites rocheuses et de photographies naturelles.
Je suis un très grand passionné et spécialiste en randonnées pédestres et en photographie des sites rocheux (secteurs : Vosges Centrales et Frontalières, Palatinat allemand, Hautes-Vosges).